Le décès d’un jeune en marge des protestations à Agareb, à Sfax, fait l’objet d’une polémique. Le trentenaire est décédé hier, lundi 8 novembre 2021, à l’hôpital local de la région.
Sauf que contrairement aux explications du ministère de l’Intérieur, la victime serait morte des suites d’une asphyxie causée par le gaz lacrymogène utilisé par les agents sécuritaires pour disperser les manifestants.
Selon des sources concordantes citées par l’agence TAP, ce citoyen est bel et bien décédé des suites de l’inspiration du gaz alors qu’il faisait partie des manifestants.
Ibrahim Hafyen, membre du conseil municipal de Agareb, qui était à son tour parmi les manifestants, a confirmé cette information assurant que la victime souffrait d’asthme causé par la pollution dans la région et a été transféré à l’hôpital, avec d’autres protestataires asphyxiés au gaz.
Pour sa part, le ministère de l’Intérieur a démenti, dans un communiqué la mort d’un protestataire lors des événements survenus dans la région de #Agareb, ajoutant que la personne concernée est décédée des suites d’un état de santé d’urgence à son domicile situé à 6 km du lieu des manifestations.
La délégation de Agareb était témoin, hier, de protestations nocturnes après la décision du ministère de l’Environnement de relancer l’activité de la décharge de Kanna afin de réduire les risques sanitaires, environnementaux et économiques dans le contexte de la crise des déchets.
Les manifestants ont bloqué la route nationale n°14 et ont mis des pneus en plastique en feu. Diverses formations d’unités de sécurité sont intervenues en utilisant des gaz lacrymogène.
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